Richard Anthony

Discographie - Interviews - Témoignages

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Par Jean-Jacques Jelot-Blanc et Daniel Lesueur
19 novembre 2015
Prix : 30 €

Extrait :

Je n'ai appris que récemment qu'il avait repris après moi « Quelque chose en moi tient mon coeur », mon premier succès en 1968, que je n'ai d'ailleurs jamais entendu. Je me souviens de notre rencontre en 1971 (ou 1972, je ne sais plus), à l'époque je vivais avec ma femme Cléo (du duo des sixties Cédric et Cléo) à Boulogne Billancourt. Il est venu me voir chez nous pour me proposer de produire mon nouveau disque en me disant « Je ne comprends pas pourquoi on ne t'entends plus à la radio, tu as une voix superbe ». Je ne faisais plus grand chose depuis mon accident de voiture en 1970 car j'avais ‘la gueule de travers' et je ne me montrais plus - mon producteur de l'époque Lee Hallyday se désintéressait de ma carrière, les disques Philips (Mercury) préféraient qu'il s'occupe à fond de Johnny. Anthony, lui, voulait absolument produire mon nouveau disque et me faire revenir en studio - manque de chance pour lui ou pour moi je ne sais pas - Lee Hallyday venait de me mettre entre les mains de Gérard Manset qui était aussi intéressé par ma voix et j'avais encore un album à faire pour Mercury ! Ensuite, Anthony est parti vivre aux USA et je ne l'ai plus revu jusqu'aux années 2000 où on a fait ensemble la tournée « Age tendre ». Pour moi, Anthony a su ‘sortir du lot' dans les années 60- c'était un artiste ‘bonhomme' qui chantait bien, c'était un perfectionniste… Herbert LEONARD

Portraits chantés de la société française

De la La Marseillaise à Antisocial en passant par Le Déserteur

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Par Daniel Lesueur
21 décembre 2022
Prix : 30 €

Extrait :

Nos grands-parents ne reconnaîtraient pas la Terre qu'ils ont quittée... Beaucoup moins terre que béton, d'ailleurs ! Paradoxalement, la mentalité des Français fut moins transformée par la Seconde Guerre mondiale et par Mai- 68 que par 14-18 - dépréciation de la ruralité - et par les Trente Glorieuses : déification du pognon de dingue. Que penseraient-ils des golden boys qui, en quelques minutes, gagnent autant que ce qu'ils avaient épargné toute leur vie pour payer leur masure et leur petit jardin aujourd'hui transformé en parking ? Leurs petites villes se sont vidées, et les grandes sont devenues invivables. L'automobile, qui pour eux était un rêve rarement accessible, est devenu pour beaucoup un cauchemar. Les familles sont désormais monoparentales ; les derniers couples ne se parlent plus, chacun de son côté « cause dans une boîte » pendant que les enfants tripotent nerveusement un rectangle en matière plastique. Les clochards sympa ont été chassés par des SDF agressifs. La drogue a infiltré tous les niveaux de la société et les élites se délitent... Tout a changé, sauf l'esprit belliqueux : toujours autant de violence tandis que prospèrent les marchands d'canons, fers de lance de notre économie. Tout cela, nos artistes l'ont remarqué, chanté voire hurlé, délivrant un réquisitoire en bonne et due forme !

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