L'éditeur qui véhicule le rock !

Sorry Entertainer

La production artistique de Daniel Johnston de 1979 à 1986

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Par Xavier Lelièvre
24 avril 2017
Prix : 32 €

Extrait :

Daniel Johnston est sans aucun doute l'une des figures pop les plus épatantes du XXe siècle et pourtant, les contours de son oeuvre prodigieuse et singulière restent encore aujourd'hui trop méconnus du public. Reconnu et acclamé par ses pairs et aînés que sont David Bowie, Tom Waits, Kurt Cobain, Eddie Vedder ou Matt Groening, l'artiste a très rapidement su bâtir un univers extrêmement codifié, doté de sa propre mythologie interne, de ses complexités inhérentes ainsi que d'une certaine récurrence dans les thèmes poétiques développés. Depuis, il s'y cloître inlassablement, tout en laissant la fenêtre ouverte à quiconque souhaiterait l'y rejoindre, le temps d'une chanson ou au détour d'un dessin. Musicien et plasticien, sa production artistique vorace et exaltée représente aujourd'hui une synthèse tout à fait remarquable de ce qu'est et de ce que fut l'homme au quotidien : tissant la toile de son cosmos à son image, les innombrables références convoquées n'ont de cesse de se relier entre elles, s'interpeller, s'interroger et se compléter. À travers ce premier ouvrage francophone consacré à cet artiste qui intrigue autant qu'il fascine, l'auteur tente de présenter les vingt-cinq premières années de sa vie captivante, avant de revenir sur les bases de son expression artistique et de soulever quelques préoccupations esthétiques et conceptuelles, afin d'offrir les clés de compréhension nécessaires à l'appréhension de ce répertoire luxuriant et impérieux.

Heavy metal et postmodernité

Archétypes et hybridations au sein d'un genre polymorphe

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Par Vincent Guérin
31 août 2024
Prix : 30 €

Extrait :

Agrégé de musique, guitariste et compositeur, Vincent Guérin nous livre ici le fruit de ses recherches universitaires dans un ouvrage qui s'articule en 3 parties : 1) Un inventaire des principaux archétypes du metal : techniques instrumentales et vocales, rythmes typiques et surtout modes et structures caractéristiques des riffs sont passés au crible pour tenter de dresser un large panorama des archétypes propres au genre metal. 2) Le recensement et l'analyse des métissages du metal avec d'autres genres musicaux au sein de sous-genres hybrides (symphonic metal, folk metal, funk metal, néo metal, jazz metal, etc.). 3) La mise en perspective des deux parties précédentes autour de la question de la postmodernité : au regard de l'analyse de ses archétypes et de ses hybridations, peut-on affirmer que le metal est une musique résolument postmoderne ? Factuels, portés sur l'analyse et gorgés de nombreux extraits de partitions, ces travaux sont une mine de références pour tout métalleux, musicien, enseignant ou chercheur qui s'intéresse au genre metal ou à la postmodernité. La plupart des sous-genres majeurs y sont abordés (heavy, thrash, death, black, djent, etc.) au travers de l'analyse de riffs des groupes les plus emblématiques (Iron Maiden, Metallica, Slayer, Death, Meshuggah, Korn, RATM, Rammstein…). Ce décryptage des particularités les plus marquantes de la musique metal et de ses passerelles stylistiques avec d'autres genres musicaux éloignés permet de rattacher ces observations à la question de la postmodernité et ainsi déduire quels sont les traits communs ou les dissemblances entre le metal et les oeuvres postmodernes.

Chris Cornell

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Par Manuel Perreux
18 mars 2022
Prix : 34 €

Extrait :

Chris Cornell venait de saluer son public du Fox Theatre à Detroit, après un show éblouissant à la tête de Soundgarden, quand de retour dans sa chambre d'hôtel, l'obscurité se posa sur lui, à jamais. Il laisse derrière lui une famille, des amis, des milliers des fans à travers le monde et de nombreuses interrogations vouées à demeurer sans réponse. La déferlante grunge au début des années 90, avec en première ligne Nirvana, Soundgarden, Pearl Jam et Alice in Chains, fera du chevelu à gueule d'ange l'une des figures emblématiques de ce mouvement né à Seattle. Mais Chris Cornell, c'était avant tout un artiste en constante évolution, une voix, remarquable, un auteur-compositeur hors-pair qui fascine encore aujourd'hui par ses textes de haut-vol, un homme de réflexion, dont le parcours fut couronné de succès mais aussi semé d'embûches, de deuils, et de doutes. Dans cet ouvrage, Manuel Perreux revient sur la jeunesse de l'icône, sa carrière, ses multiples projets musicaux, avec Audioslave ou en solo, ses ambitions, ses engagements, mais également sur les fragilités d'un être en proie à une lucidité destructrice, mais qui n'aura eu de cesse de donner le meilleur de lui-même, aussi loin qu'il lui fut possible d'aller. Par le biais de témoignages, mais aussi de ses propres textes et propos exhumés, on ne pourra qu'apprécier, avec une certaine amertume, la sensibilité de cet artiste inoubliable, et la saisir, peut-être, du bout des ailes.

My Appetite For Destruction

Sex, Drug & Guns'N'Roses

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Par Steven Adler
20 décembre 2011
Prix : 36 €

Extrait :

Après avoir survécu à vingt-huit overdoses, trois tentatives de suicide, deux crises cardiaques, quelques séjours en prison et une congestion cérébrale, Steven Adler, quadragénaire et star du rock la plus autodestructrice qui ait jamais existé, est prêt à livrer une vérité stupéfiante et inédite dans My Appetite for Destruction. Lorsque Adler avait onze ans, il a déclaré à ses deux amis proches qu'il deviendrait une rock star au sein du plus grand groupe du monde. Aux côtés de quatre musiciens indéniablement talentueux mais exigeants et aux personnalités très complexes, Adler a contribué à former Guns N'Roses. Rock stars ne connaissant de limites ni sur scène ni dans leur vie privée, ils ont porté la formule « sexe, drogues et rock'n'roll » à un degré d'intensité et d'insouciance qui frôle l'indécence. À la fin des années 80, GNR était le plus grand groupe de rock du monde, accumulant les gros titres dans la presse, les récompenses et les concerts à guichets fermés, grâce à l'un des meilleurs disques de rock de tous les temps : Appetite for Destruction. Mais il y avait un prix à payer. Il en coûta à Adler sa santé physique et mentale, avec comme point d'orgue son éviction subite du groupe par les autres musiciens. Dans son récit, Adler va loin, révélant non seulement ses propres secrets les plus intimes mais également ceux de GNR. Son récit choc et jusqu'au-boutiste met la vérité à nu tout en décrivant son ascension fulgurante et sa chute brutale.

Deep Purple

De la fumée sur l'eau

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Par Martin Popoff
15 avril 2014
Prix : 34 €

Extrait :

Que s'est-il vraiment passé pendant les années soixante ? Qu'est-ce que le heavy metal ? Ça va durer encore longtemps ? Comment peut-on faire une chose pareille ? Tu te prends pour qui, bordel ? Tom Jones ? Apprêtons-nous à traverser la planète de part en part et dans tous les sens, durant l'une des périodes d'activité musicale et artistique les plus passionnantes qui soient. Les héros de cette cavale se nomment Ritchie Blackmore, Ian Gillan, Roger Glover, Jon Lord et Ian Paice ou David Coverdale, Glenn Hugues, Tommy Bolin, de même qu'une poignée d'autres. Ils tentent tous de répondre dans ce livre à ces quelques interrogations, chacun à sa façon, entre deux cuites et une Fender Stratocaster balancée en flammes dans le public : où et comment leurs routes se sont-elles croisées, pourquoi ont-ils opté pour la batterie, la guitare, le hard funk ou le blues, croient-ils aux fantômes, à un monde parallèle, que signifient les textes de leurs chansons, qui a fait quoi ? Dans cette histoire, qui est celle du rock'n'roll, on rencontrera au choix Jimi Hendrix, Phil Lynott, Carlos Santana, Johnny Winter ou Frank Zappa, on donnera la parole à des témoins directs tels que Ronnie James Dio (Rainbow, Black Sabbath), Lars Ulrich (Metallica), Joe Bouchard (Blue Öyster Cult), vous écouterez les explications astrologiques de Ken Hensley (Uriah Heep), les souvenirs de concert de Uli Jon Roth (Scorpions), les analyses critiques de Bill Steer et Michael Amott (Carcass), ou l'enthousiasme extatique de l'inénarrable Yngwie Malmsteen. Parce que, ainsi que nous le fait savoir l'auteur, « Deep Purple vibre et respire organiquement, comme le chaos enchevêtré de la vie elle-même ». Martin Popoff est né en Colombie-Britannique, Canada, en 1963. Critique rock inépuisable autant que collectionneur de disques passionné, il est l'auteur de près d'une trentaine de monographies de référence consacrées au heavy metal. Deep Purple : De la fumée sur l'eau est son tout premier ouvrage à être publié en français.

Les origines du reggae

Retour aux sources

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Par Jérémie Kroubo-Dagnini
17 mai 2013
Prix : 34 €

Extrait :

Cet ouvrage retrace les origines du reggae de l'Afrique à la Jamaïque, de l'époque de l'esclavage à la période post-coloniale. Il démontre comment l'histoire de l'île a contribué de manière significative au développement de la musique jamaïcaine. Ainsi, les dynamiques historiques (esclavage, colonisation, indépendance), socioculturelles (rastafari, migrations, urbanisation et américanisation de la société jamaïcaine, mouvement rude boys) et artistiques (influence du calypso trinidadien et des musiques afro-américaines, apparition des sound systems, rôle de l'Alpha Boys' School) ayant permis l'essor du reggae à la fin des années 1960 sont scrupuleusement étudiées ainsi que les origines et les évolutions du MENTO, SKA, ROCKSTEADY et EARLY REGGAE, principaux genres antérieurs au reggae. Le tout est agrémenté de nombreuses interviews, photos et paroles de chansons ainsi que d'une bibliographie conséquente et d'une discographie détaillée. Un texte essentiel pour tous les amateurs de reggae et des musiques populaires dont il découle. « Sociologie du reggae à travers le livre passionnant de Jérémie Kroubo Dagnini, à la recherche des racines du genre… » Les Inrockuptibles. « Cet ouvrage accorde à ces musiques le respect qu'elles méritent […] un ouvrage très sérieux et très détaillé, avec de nombreux passages passionnants » Reggae Vibes. « On n'en sort pas indemne mais ô combien plus instruit. Une réussite. » Chéribibi. Jérémie Kroubo Dagnini est docteur en langues, littératures et civilisations anglo-saxonnes. Il est spécialiste de la Jamaïque et l'auteur de Vibrations jamaïcaines. L'Histoire des musiques populaires jamaïcaines au XXe siècle (2011). Il a également traduit Lee ‘Scratch' Perry : People Funny Boy (2012) de David Katz., tous deux publiés au Camion Blanc.

See A Little Light

Un parcours de rage et d'harmonie

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Par Bob Mould et Michel Azerrad
12 février 2013
Prix : 36 €

Extrait :

Bob Mould s'est jeté dans la scène punk rock américaine en 1979, à l'époque où des gamins arborant perfectos et jeans déchirés s'entassaient dans des clubs à travers tout le pays pour voir des groupes comme les Ramones, Black Flag ou les Dead Kennedys. Le punk hardcore était tel un déferlement de rythmes de marteaux-piqueurs, de tempos foudroyants, d'agressivité sans limite. Dans l'oeil du cyclone, Hüsker Dü, un nouveau groupe venu du Minnesota, balance ses morceaux et tourne sans relâche, sans fric, guidé par l'inspiration du guitariste et chanteur Bob Mould. Leur musique a réveillé une génération. Dès le début, Mould a voulu faire d'Hüsker Dü le plus grand groupe du monde, plus rapide et plus fort que le hardcore standard mais avec des mélodies et une profondeur émotionnelle. Dans A Little Light, Mould raconte enfin comment la passion et la colère de la première scène hardcore se sont mêlées à son impressionnant sens de la mélodie et à sa volonté irrépressible pour produire une des plus importantes et influentes musiques de la fin du vingtième siècle. Pour la première fois, Mould se confie pour décrire cette vie à l'intérieur de la fournaise et au-delà. En dévoilant sa difficulté à assumer son homosexualité et la complexité de ses relations intimes, ainsi que ses addictions à la drogue et à l'alcool, il nous entraîne sur un chemin semé de chaos au bout duquel il parviendra à se désintoxiquer et à mener une brillante carrière solo. Au fil de son parcours, il créera le groupe Sugar, fera un détour surprenant par le milieu du catch professionnel, et trouvera enfin sa place dans le monde. Classique histoire de persévérance et d'individualisme, l'autobiographie de Bob Mould retrace avec sincérité le destin de l'une des figures les plus adulées du punk, dont le rôle moteur a changé la face de la musique américaine. Bob Mould est un chanteur, compositeur, producteur et DJ américain. Membre originel du très influent groupe punk des années 80 Hüsker Dü, il a sorti plusieurs albums après sa dissolution, dont Workbook, Body of Song et Life and Times, ainsi que le légendaire album Copper Blue, avec Sugar. Il vit à San Francisco. Michael Azerrad est l'auteur des livres Our Band Could Be Your Life : Scenes from the American Indie Underground, 1981-1991 et Come As You Are : The Story of Nirvana. Ses chroniques musicales ont été publiées dans de nombreux magazines, dont Rolling Stone, The New Yorker, Spin, et le New York Times. Il vit à New York.

Musiques noires

L'histoire d'une résistance sonore

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Par Jérémie Kroubo
6 octobre 2016
Prix : 32 €

Extrait :

Sous la direction de Jérémie Kroubo Dagnini, vingt intellectuels de haute facture, parmi lesquels Christian Béthune (Université Jean Monnet), Éric Doumerc (Université de Toulouse 2), Steve Gadet (Université des Antilles), Stéphanie Melyon-Reinette (Université des Antilles), Christine Dualé (Université de Toulouse 1), Marco Robinson (Rust College, Mississippi), mais aussi le conteur franco-camerounais André Ze Jam Afane et le chanteur réunionnais Danyel Waro, rendent un vif hommage aux musiques noires, recensées désormais au patrimoine musical mondial. Dans le cadre d'une approche pluridisciplinaire faisant appel autant aux réflexes d'historien que de sociologue, d'anthropologue, d'ethnologue, de musicologue, de spécialiste des études postcoloniales, de caraïbéaniste ou tout simplement d'artiste, ces penseurs ont décidé d'oeuvrer en commun pour répondre à de nombreuses interrogations sur le sujet : dans quel(s) contexte(s) se sont développées ces musiques ? Quel est leur but ? Quelles pratiques comportementales (rituelles, vestimentaires, corporelles, sexuelles) les accompagnent ? Quels messages (politique, social, idéologique) se diffusent par leur biais ? Quelle a été la réaction des pouvoirs publics face à celles-ci ? En quoi s'inscrivent-elles dans une culture de résistance ? Résistance contre qui ou quoi ? En quoi jouent-elles un rôle de contre-pouvoir ? Une liste qui n'est évidemment pas exhaustive. Le tout en gardant à l'esprit les notions de « production », de « réception », de « circulation » et d' « hybridation », et en prenant ces manifestations culturelles noires comme objets d'analyse dans un monde qui change. Et pour le plaisir des mélomanes, le blues, le jazz, le bebop, la soul, le maloya, la dub poetry, le dancehall, le reggaeton, le zouk, le gwoka, le rap, le krumping et les musiques afro-brésiliennes sont à l'honneur dans cette collection d'essais inédits. Un véritable « must have » pour tous les passionnés de musiques noires. Jérémie Kroubo Dagnini est chercheur associé au laboratoire POLEN (POuvoirs, LEttres, Normes) et à sa composante, le CEPOC (Centre d'Études POlitiques et Contemporaines), à l'Université d'Orléans. Il est spécialiste des musiques populaires jamaïcaines et l'auteur de nombreux ouvrages, dont Vibrations jamaïcaines. L'Histoire des musiques populaires jamaïcaines au XXe siècle (Camion Blanc, 2011). Il est également co-scénariste du documentaire Le souffle du Reggae (Theorem, 2016, 52 min.).

Ministry

The lost gospels according to Al Jourgensen

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Par Al Jourgensen
28 septembre 2017
Prix : 36 €

Extrait :

« Peu de musiciens se sont permis une vie aussi sex, drugs & rock'n'roll avec une telle envie de défier la mort - et sur une aussi longue période - que Al Jourgensen, le leader de toujours de Ministry. Partout dans le monde, on peut désormais lire sa légende… Une lecture en montagnes russes. En plus de passer derrière le rideau de la création de classiques de metal indus comme The Mind Is A Terrible Thing To Taste et Psalm 69, Jourgensen se permet des potins sur des noms connus dont il a croisé la trajectoire au cours de sa carrière. » - Rollingstone.com Ministry : The Lost Gospels, les mémoires explosifs où tous les coups sont permis, de Al Jourgensen parrain légendaire de l'indus et fondateur de Ministry, est à la fois répugnant et captivant, révélant un personnage sans compromis et dont la vie n'a pas toujours été des plus simples. Jourgensen, l'un des artistes les plus inventifs et les plus prolifiques à s'être jamais emparé d'une guitare, d'une mandoline, d'un harmonica ou d'un banjo, ne voulait qu'être musicien ; il est devenu rock star. Et la gloire et la fortune ont bien failli le tuer. Toxicomane depuis l'âge de quinze ans, Jourgensen s'est vautré durant vingt-deux ans dans l'héroïne, la cocaïne, la méthadone et l'alcool avant de devenir clean, de se racheter une conduite et de trouver de nouvelles raisons de vivre. Avec humour, chaleur et décadence, parsemé de drames, The Lost Gospels se veut le récit épique d'un renégat iconoclaste. « Concernant le sexe, la drogue et le rock'n'roll, on n'en a jamais assez - c'est du moins ce qu'on lit. Mener une telle existence, et si longtemps, tient de l'exploit, de ceux qui valent bien des mémoires, Ministry… » - USA Today Al Jourgensen est un producteur, compositeur et musicien nominé six fois aux Grammy Awards. L'artiste ne compte plus les disques de platine et sa discographie couvre trente années. Après son retour dans le droit chemin en 2002, il produit encore cinq albums avec Ministry et lance son propre label, 13th Planet. Il vit à El Paso au Texas. Jon Wiederhorn est coauteur de l'ouvrage Louder Than Hell: The Definitive Oral History Of Metal, journaliste notoire à Revolver et chroniqueur à Guitar World, Yahoo.com, eMusic.com et Noisey.com. Il vit à Brooklyn, à New York, avec sa famille.

Marianne Faithfull, La Petite Soeur Du Rock

La Scandaleuse De Londres

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Par Didier Delinotte
30 décembre 2018
Prix : 30 €

Extrait :

Elle est dans le premier carré des grandes dames du rock, avec quelques noms parmi lesquels Janis Joplin, Joni Mitchell, Patti Smith ou sa copine P.J Harvey. Elle aura été l'une de ces rock stars qui ont survolé six décennies, semblable à ses héros, les Bob Dylan, Leonard Cohen, Lou Reed, Neil Young et autres Van Morrison. L'art de durer, après ce qui a pu s'apparenter à un faux départ puis à une longue absence avant le retour tonitruant de Broken English. Certes, la comparaison a ses limites dans la mesure où Marianne Faithfull a presque toujours laissé ses musiques à d›autres. Mais la véritable poétesse qu›elle est n›a pas vraiment de leçons à recevoir de ses pairs masculins. Et puis il y a l›actrice, au cinéma comme au théâtre, dont la carrière ne se résume pas à deux ou trois films cultes plus ou moins sulfureux de la génération hip. Un faux départ folky avant de passer des années à l'ombre des Stones pour s'anéantir, sombrer et ressusciter après avoir fait l'expérience de la déchéance, après avoir frôlé la mort. Elle nous est revenue à l'ère du punk, avec un message extrêmement fort conjuguant féminisme, révolte et outrage. Elle a maintenu le cap dans les années 80, malgré la neige de l'hiver new-yorkais, avant de retrouver sa vieille passion théâtrale à travers Weill et Brecht. Mais, plus près de nous, il y aura eu cette demi-douzaine d'albums exemplaires où elle se révèle enfin telle qu'en elle-même : lucide, émouvante, sincère et ayant réussi à faire une force de ses fragilités. On a loué sa beauté, son intelligence et sa grande sensibilité, mais l'honnêteté est sûrement le mot qui pourrait la définir le mieux. Une dernière fois, so long Marianne, et merci pour tout.

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