L'éditeur qui véhicule le rock !

Ferry, Eno, Roxy

Le Rock BCBG

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Par Jérôme Pintoux
20 janvier 2023
Prix : 28 €

Extrait :

Roxy Music, ce n'était pas un groupe lambda. Ces musiciens faisaient un rock glamour, à la fois progressif et rétro, futuriste, passéiste, ironique, distant, dérangeant. On les écoutait, intrigués. On perdait vite ses repères. Ces Anglais avaient un look pas possible, comme des rockers fifties échappés du futur. Les lunettes de mouches mortes de Phil Manzanera, les fourrures « mère-grand » de Brian Eno, c'était décadent. Au milieu de tant de disques fanés, qui rappellent à quel point les seventies furent parfois décevantes, Roxy Music brille encore. Bryan Ferry au chant, Andy Mackay au saxophone, Phil Mazanera à la guitare, Paul Thompson à la batterie, Brian Eno au synthé... Eno ne restera pas longtemps au sein du groupe. Il préférera tenter l'aventure en solo. Il sera l'un des pionniers de l' « ambient music » et un producteur recherché. Nous avons tenté d'esquisser des vies parallèles de Brian Ferry, rocker BCBG, et de Brian Eno, pionnier de l'électronique. Comment Roxy Music a-t-il été perçu à l'époque ? On ne savait pas trop si c'était de l'art ou du cochon. En 1973, on les considérait un peu comme le groupe à la mode, mais moins intéressant que David Bowie, moins mélodique. On croyait avoir affaire à un feu de paille. Ce ne fut pas le cas. Bryan Ferry a poursuivi une carrière solo, avec le succès que l'on sait. On l'a pris pour un mondain, c'est avant tout un cinéphile. Il a hanté les années 30, le répertoire de Cole Porter. Il a même repris du Dylan. L'étiquette « rock BCBG » est un peu ironique. Pourtant elle semble moins péjorative que celle de « rock FM », qui désigne un rock formaté pour les radios américaines, un rock commercial et souvent insipide. Le rock BCBG, c'est une esthétique - un rock raffiné, sans être du rock prog. Sorti en mai 1982, l'album Avalon, par exemple, n'est ni new wave ni after punk. C'est plutôt un album anti-punk, mais sans agressivité aucune, sans déclaration de guerre. Pas du rock engagé. Plutôt du rock dégagé. Des airs qui se perdent dans les brumes, vers l'île des fées. Bryan Ferry a dû détester le punk qui lui avait coupé les ailes en 1977, l'avait terriblement ringardisé et réduit à l'image de crooner rétro. Il a attendu son heure, sinon sa revanche. Cinq ans après les Sex Pistols et les Clash, Roxy Music publie Avalon. C'est au tour des punks de se sentir relégués, de voir leur image ternie.

Portraits chantés de la société française

De la La Marseillaise à Antisocial en passant par Le Déserteur

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Par Daniel Lesueur
21 décembre 2022
Prix : 30 €

Extrait :

Nos grands-parents ne reconnaîtraient pas la Terre qu'ils ont quittée... Beaucoup moins terre que béton, d'ailleurs ! Paradoxalement, la mentalité des Français fut moins transformée par la Seconde Guerre mondiale et par Mai- 68 que par 14-18 - dépréciation de la ruralité - et par les Trente Glorieuses : déification du pognon de dingue. Que penseraient-ils des golden boys qui, en quelques minutes, gagnent autant que ce qu'ils avaient épargné toute leur vie pour payer leur masure et leur petit jardin aujourd'hui transformé en parking ? Leurs petites villes se sont vidées, et les grandes sont devenues invivables. L'automobile, qui pour eux était un rêve rarement accessible, est devenu pour beaucoup un cauchemar. Les familles sont désormais monoparentales ; les derniers couples ne se parlent plus, chacun de son côté « cause dans une boîte » pendant que les enfants tripotent nerveusement un rectangle en matière plastique. Les clochards sympa ont été chassés par des SDF agressifs. La drogue a infiltré tous les niveaux de la société et les élites se délitent... Tout a changé, sauf l'esprit belliqueux : toujours autant de violence tandis que prospèrent les marchands d'canons, fers de lance de notre économie. Tout cela, nos artistes l'ont remarqué, chanté voire hurlé, délivrant un réquisitoire en bonne et due forme !

Rod Stewart

Sir Rod superstar, la période américaine (depuis 1975)

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Par Eric Tessier
26 septembre 2022
Prix : 32 €

Extrait :

1975, c'est l'année de tous les changements pour Rod Stewart. Il s'installe aux États-Unis, à Los Angeles. Terminé les Faces. Fini les groupes. Le pas est sauté : Rod Stewart devient définitivement un artiste solo. Dans cette seconde partie de carrière, il produira 27 albums studios. Albums qui le verront s'essayer avec brio à des styles différents : du folk rock qui lui est habituel à la new wave, en passant par le rock and roll, la soul, les standards américains des années trente/quarante. Ce tome 2 relate cette partie de sa carrière, longue et passionnée qui, vue aujourd'hui avec le recul du temps, s'avère d'une grande qualité, en dépit des polémiques suscitées à l'époque, particulièrement en ce qui concerne « Da Ya Think I'm Sexy? » qui lui valut le mépris de la critique (critique s'extasiant devant le « Miss You » des Rolling Stones, allez comprendre) ainsi que des dérives totalitaires de la part de certains allumés anti-disco. Il eut même droit à voir ses disques brûlés par des fanatiques, pseudo-rockers et vrais réactionnaires qui se rangèrent de fait du côté des fondamentalistes religieux qui, dans les années soixante, organisèrent des autodafés avec les disques des Beatles. Rod Stewart a mené sa barque en haussant les épaules, fort qu'il était de l'amour indéfectible de son public qui, lui, avait dansé avec entrain sur « Da Ya Think I'm Sexy? ». Car il est clair que, depuis les Faces, Rod Stewart est toujours resté proche de ses fans. Mieux, il a gagné l'attention du grand public, à l'image d'un Elvis Presley, passant du statut de star à celui de superstar. Après un léger passage à vide en tant qu'auteur, mais pas en tant qu'interprète, il connaît un regain de créativité avec ses quatre derniers disques : Time (2013), Another Country (2015), Blood Red Roses (2018) et The Tears of Hercules (2021). Depuis 2016, il est devenu sir Rod Stewart, rejoignant ses pairs, tels Paul McCartney, Mick Jagger ou encore Elton John. Sir Rod superstar, la période américaine (depuis 1975), suite de Rod The Mod, la période anglaise (1945-1975), vous fait pénétrer dans les coulisses à la fois professionnelles et personnelles de Rod Stewart, et des différents Rod Stewart Group, tout en analysant chacun de ses disques, depuis Atlantic Crossing (1975) jusqu'à The Tears of Hercules (2021).

Giallo & Rosso

Le rock progressif italien fait son cinéma

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Par Louis de Ny
26 juin 2022
Prix : 30 €

Extrait :

Quand la rencontre entre le rock progressif italien et le cinéma de son pays a-t-elle eu lieu ? Pourquoi un compositeur aussi réputé que Luis Enriquez Bacalov a-t-il collaboré avec les New Trolls et Osanna ? Comment Goblin est-il devenu le groupe incontournable des musiques du giallo italien ? Quel est le rapport entre Attila et le groupe Premiata Forneria Marconi ? Qui avait remarqué que la bande-son illustrant La Cerimonia dei sensi était un vrai chef-d'oeuvre signé Le Groupe X ? Le film Shock aurait-il eu le même intérêt sans l'étonnante musique de Libra ? Quel compositeur italien de musiques de films d'horreur a-t-il repris un morceau de King Crimson en concert ? Pourquoi Ennio Morricone est-il dans ce livre ? Qui se cachait derrière The Braen's Machine ? Quelle est la véritable histoire de l'album Distorsions du groupe Blue Phantom ? Toutes les réponses à ces questions, avec encore bien d'autres révélations et autant de sujets d'étonnement, sont dans ce livre. Les fans de rock progressif transalpin comme les amateurs du cinéma italien trouveront leur bonheur dans cet ouvrage qui propose également une mise en perspective originale entre chaque film évoqué et sa bande-son grâce aux précieux éclairages de Stéphane Lacombe. Giallo & Rosso est donc un nouvel épisode de la saga de ce rock progressif italien qui n'a décidément pas fini de surprendre plus de cinquante ans après sa naissance.

Johnny et moi

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Par H.M.
26 juin 2022
Prix : 28 €

Extrait :

Malgré ses concessions grand public et ses dérives du côté de la variété, Johnny Hallyday reste le seul rocker français qui ait su fédérer les générations et les publics les plus divers. En cinquante-sept ans d'une carrière prolixe et mouvementée, avec plus de trois mille concerts et une centaine d'albums studio et live ayant généré plus de cent millions de ventes, l'idole des jeunes est devenue un monument national : il a irradié pendant des décennies l'histoire du rock français en y suscitant l'admiration ou le rejet - mais jamais l'indifférence -, il a affirmé son statut de star de tous les excès et de tous les succès et, au milieu de ses errements opportunistes, il n'a jamais délaissé ses fondamentaux, le blues et le rock'n'roll originel. Touché de plein fouet dans les années soixante par ce phénomène incontournable qui lui ouvrit une porte d'accès aux musiques électriques, HM, journaliste spécialisé dans le rock français, a assisté à trente-et-une de ses prestations scéniques entre 1965 et 2017. À partir du récit de ces concerts qu'il replace dans leur contexte sociologique et musical, il retrace la carrière du chanteur par rapport à son propre vécu et son évolution personnelle. À travers ses illusions et ses désillusions, ses emballements et ses critiques, il questionne le mythe, le met en perspective et le décortique pour en faire apparaître aussi bien les failles que les éclats, les échecs que les réussites. La passion dont il fait preuve s'accompagne du refus de toute concession et rejette le piège de l'hagiographie pour mieux cerner l'une des épopées musicales françaises les plus fascinantes de notre époque.

The first 21

How I became Nikki Sixx

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Par Nikki Sixx
21 mars 2022
Prix : 32 €

Extrait :

Nikki Sixx est l'une des figures les plus respectées, reconnaissables et rentre-dedans de l'industrie du disque. Fondateur de Mötley Crüe, sobre depuis vingt-et-un ans, Sixx reste incroyablement passionné par son art et ce citoyen du monde ne cache rien de sa vie dans l'univers rock'n'roll. Né Franklin Carlton Feranna le 11 décembre 1958, le jeune Frankie, abandonné par son père et élevé tantôt par sa mère, tantôt par ses grands-parents, est un petit Américain moyen qui brûle du désir de découvrir la vie. Il finit par sauter dans un bus Greyhound - direction Hollywood. À Los Angeles, le chemin était semé d'embûches et le jeune homme se retrouva bientôt seul. Il se battait pour survivre, enchaînant les petits boulots. Mais, le soir, Frank affûtait ses compétences : il rejoignit Sister, fondé par Blackie Lawless, un vétéran du hard rock, avant de former son propre groupe, London, un avant-goût de Mötley Crüe. Repoussant une proposition de se joindre au groupe de Randy Rhoads, Frank changea son nom en Frank London, puis Nikki Nine, avant d'opter pour Nikki Sixx. Notre jeune Californien rêvait de mêler punk, glam et hard rock afin d'offrir les shows les plus gigantesques, les plus théâtraux et les plus irrésistibles que le monde ait jamais connus. Avec du travail, de la passion et un peu de chance, cette vision se concrétisa enfin - et voici le récit authentique et réfléchi d'un jeune homme en quête de son identité, et de la façon dont Frank Feranna devint Nikki Sixx. C'est la parfaite feuille de route pour surmonter tous les obstacles et réussir dans tous les domaines, si vous y mettez du vôtre. Nikki Sixx est une rock star célèbre à l'international, que ce soit pour Mötley Crüe ou Sixx:A.M., et un auteur trois fois récompensé par le New York Times (pour Heroin Diaries, This Is Gonna Hurt et The Dirt de Mötley Crüe). Il est également philanthrope, photographe et porte-flambeau de la désintoxication. Pendant huit ans, il présenta Sixx Sense with Nikki Sixx, une émission radio aux taux d'audience remarquables. En mars 2019, Sixx présenta en avant-première le légendaire biopic de Netflix The Dirt, une adaptation de la biographie de Mötley Crüe écrite en 2001.

Chris Cornell

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Par Manuel Perreux
18 mars 2022
Prix : 34 €

Extrait :

Chris Cornell venait de saluer son public du Fox Theatre à Detroit, après un show éblouissant à la tête de Soundgarden, quand de retour dans sa chambre d'hôtel, l'obscurité se posa sur lui, à jamais. Il laisse derrière lui une famille, des amis, des milliers des fans à travers le monde et de nombreuses interrogations vouées à demeurer sans réponse. La déferlante grunge au début des années 90, avec en première ligne Nirvana, Soundgarden, Pearl Jam et Alice in Chains, fera du chevelu à gueule d'ange l'une des figures emblématiques de ce mouvement né à Seattle. Mais Chris Cornell, c'était avant tout un artiste en constante évolution, une voix, remarquable, un auteur-compositeur hors-pair qui fascine encore aujourd'hui par ses textes de haut-vol, un homme de réflexion, dont le parcours fut couronné de succès mais aussi semé d'embûches, de deuils, et de doutes. Dans cet ouvrage, Manuel Perreux revient sur la jeunesse de l'icône, sa carrière, ses multiples projets musicaux, avec Audioslave ou en solo, ses ambitions, ses engagements, mais également sur les fragilités d'un être en proie à une lucidité destructrice, mais qui n'aura eu de cesse de donner le meilleur de lui-même, aussi loin qu'il lui fut possible d'aller. Par le biais de témoignages, mais aussi de ses propres textes et propos exhumés, on ne pourra qu'apprécier, avec une certaine amertume, la sensibilité de cet artiste inoubliable, et la saisir, peut-être, du bout des ailes.

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