L'éditeur qui véhicule le rock !

Deep Purple

Paroles de fans

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Par Christophe Moussé
28 octobre 2020
Prix : 30 €

Extrait :

Qui est Deep Purple ? Rien de moins que l'inventeur du hard rock ! Survivant de cette époque qui a vu également éclore Led Zeppelin et Black Sabbath, Deep Purple est un groupe phénomène depuis plus de 50 ans, qui a enregistré davantage d'albums live que d'albums studio. Le dernier et 21ème du nom, Whoosh!, est sorti en août 2020 avec, en son sein, trois des membres emblématiques du célèbre « Mark II », connu pour avoir gravé parmi les plus belles pages de l'histoire de la musique avec In Rock, Machine Head ou Made in Japan. Toutefois, un seul des membres fondateurs est toujours présent aujourd'hui en la personne du batteur, l'immense Ian Paice. Le grand public et tous les apprentis guitaristes connaissent la formation à travers son hit planétaire, « Smoke on the water », mais ce titre cache de nombreux autres morceaux tout aussi légendaires qui ont fait la réputation du groupe sur l'ensemble de la planète. Dans cet ouvrage, Christophe Moussé décrit les rapports fusionnels, presque magiques, entre le groupe et les fans qu'il draine depuis cinq décennies, construisant une communauté d'admirateurs unique en son genre, élargie à toute la « Purple Family » (Whitesnake, Rainbow, Glenn Hughes, etc.). 41 fans francophones se confient à l'auteur sur la place de choix qu'a le « Pourpre profond » dans leur vie et leur coeur. Pour eux, c'est Deep Purple à la vie à la mort !

Rod Stewart and the Faces

Rod the mod

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Par Eric Tessier
29 septembre 2020
Prix : 30 €

Extrait :

Rod Stewart est une des plus grandes voix du rock britannique, et du rock en général. Depuis cinq décennies, son succès est planétaire. Une telle longévité est exceptionnelle. Il a débuté dans les années soixante. Sa particularité à cette époque : être à la fois un artiste solo et le chanteur d'un groupe. Il livre plusieurs quarante-cinq tours sous son nom, tout en se produisant avec des groupes de blues comme les Hoochie Coochie Men de Long John Baldry, Steampacket et Shotgun Express, gagnant au passage le surnom de Rod the Mod. Il devient également le chanteur « extraordinaire » du Jeff Beck Group, inventeur d'un hard blues précurseur du hard rock. Avec cette formation, il gravera les albums Truth et Beck Ola. Mais c'est les années soixante-dix qui vont le révéler pleinement. Entre 1969 et 1974, il produit cinq disques essentiels sous son nom (An Old Raincoat Won't Ever Let You Down, Gasoline Alley, Every Picture Tells a Story, Never a Dull Moment, Smiler) et cinq, tout aussi essentiels, avec les Faces (First Step, Long Player, A Nod Is As Good As a Wink… to a Blind Horse, Ooh La La et le live Coast to Coast: Overture and Beginners). Ce qui s'appelle ne pas chômer. En 1971, la chanson « Maggie May », extraite d'Every Picture Tells a Story, le propulse au rang de superstar. Les Faces, eux, s'imposent comme le groupe ultime du rock'n'roll bruyant, joyeux et bordélique, préfigurant dans leur attitude le pub rock et le punk. C'est cette histoire que ce volume raconte. Un second tome traite, lui, de la période américaine de Rod Stewart, c'est-à-dire de sa carrière post-Faces, à partir de 1975 et de l'album Atlantic Crossing.

Little Steven

The disciple of soul

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Par Thierry Jourdain
29 septembre 2020
Prix : 24 €

Extrait :

Steven Van Zandt peut se vanter d'avoir intégré deux des plus belles familles artistiques du vingtième siècle, toutes deux liées à l'humanité et à la fidélité qu'il incarne aux yeux de ses pairs. Au début des années mille-neuf-cent-soixante-dix, ses amis musiciens du New Jersey lui trouvent rapidement le surnom de « Miami Steve » puis il se crée celui de « Little Steven » qui deviendra son nom de scène à part entière. S'il est avant tout connu pour être l'ami fidèle de Bruce Springsteen, qui lui fait intégrer officiellement en 1975 son E Street Band, il fait également partie du casting mafieux le plus populaire des séries américaines, The Sopranos. Auteur, compositeur, arrangeur, producteur, il fonde son propre label, Wicked Cool Records, et anime également, depuis 2002, Little Steven's Underground Garage, un podcast célébrant chaque semaine le Rock dans tous ses états, des années mille-neuf-cent-cinquante à aujourd'hui. Homme de coeur, fidèle à ses origines et n'ayant jamais oublié le milieu très modeste d'où il vient, Steve Van Zandt est aussi un activiste qui s'investit politiquement et socialement, notamment dans toutes sortes d'associations caritatives, qu'elles soient en faveur des droits de l'Homme en Afrique du Sud ou en Amérique Latine ou qu'elles soient en lien avec l'éducation et le milieu scolaire. Il lance d'ailleurs en 2007 la fondation Rock and Roll Forever qui a pour but de venir en aide au système éducatif et faire reculer le décrochage scolaire, tout niveau confondu, à travers la musique par toutes sortes d'aides matérielles et de moyens financiers. En novembre 2020, Little Steven fête ses 70 ans et près de 50 ans de carrière. Il était bien temps qu'un ouvrage raconte son histoire.

Les Who chantent leur génération

Peter Townshend, Roger Daltrey, Keith Moon, John Entwistle

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Par Didier Delinotte
2 septembre 2020
Prix : 34 €

Extrait :

Ils avaient été cette bande de mods dynamiteurs de hit-parades avec les hymnes sauvages d'une jeunesse rebelle. Plus tard, ils ont fait accéder le rock à l'âge adulte et ont amené tout le Swinging London à l'opéra après un ultime hommage aux radio pirates. À l'âge où la plupart des groupes se séparent ou se répètent, eux ont encore su donner des albums originaux, intelligents et surtout lucides sur leur milieu, sur la condition de pop star, mais aussi et au-delà, sur la société, sur le monde, sur la vie. Lucides et honnêtes sont les maîtres mots pour les Who, toujours en exercice ; ils ont mis un point d'honneur à respecter leur public et à donner le meilleur d'euxmêmes, sur disque et sur scène. Ils représentent l'honneur du rock et Townshend, leur leader, est l'un des plus grands artistes (tous terrains) de sa génération, sans conteste. Avec Ray Davies, et ce nom n'est pas fortuit tant il a toujours confessé une admiration sans borne pour le prince poète des Kinks, il reste l'incarnation et la mémoire de ces années-lumière où l'imagination et la créativité faisaient reculer les limites du champ des possibles. C'était il y a environ un demi-siècle et l'on pourrait croire, au vu de l'époque, que ces temps appartiennent à un passé révolu, obscur et enfoui. Sauf qu'il en reste des vestiges et des traces. Sauf qu'il reste, toujours en exercice, les Who !

Dico Who

D’Anyway, Anyhow, Anywhere à Who Are You ?

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Par Jérôme Pintoux
30 juillet 2020
Prix : 30 €

Extrait :

Les Who s'étaient taillé des costards dans l'Union Jack. De vrais dandies de King's Road ou de Carnaby Street, avant que ces lieux ne deviennent des coins à touristes. L'âme du groupe, c'était Pete Townshend, le guitariste et le compositeur. Roger Daltrey, c'était le chanteur. A la basse, John Entwistle, une autre pointure. À la batterie, un Électron libre, avec un E majuscule, Keith Moon. En 1965, « My Generation », c'est un hymne de jeunes rebelles, avec des paroles agressives mais jouissives. Les adultes ne pouvaient pas les voir, tout cela parce qu'ils se baladaient dans le quartier. Douze ans plus tard, le brûlot des Sex Pistols, « God Save The Queen » apparaît comme un remake de « My Generation », tout aussi rebelle, tout aussi polémique. Les Who se lanceront dans l'opéra-rock, Tommy, l'histoire d'un ado qu'un traumatisme profond a rendu sourd, muet, aveugle. Ils se risqueront aussi dans des carrières solos. Celle de Roger Daltrey n'a pas fait long feu. Il était fait pour interpréter les morceaux des Who. John Entwistle est un parolier intéressant, mais ses textes hésitent entre le cynisme et l'humour noir. Dans ses albums solos il se lâche complètement. Il prend plaisir à raconter les histoires les plus saugrenues, avec son ironie mordante. Quant à Pete Townshend, si sa carrière solo n'a jamais vraiment décollé, c'est qu'il a donné dans tous les travers de l'époque, la drogue, l'alcool, le mysticisme. Pete Townshend avoue que les Who, c'étaient des gamins arrogants, mais pas eux seulement. Leur public aussi. Cette génération de baby-boomers n'a pas toujours été très glorieuse. C'étaient souvent des gamins mal élevés, imbus d'eux-mêmes. Le fameux Swinging London est vite retombé en poussière. But The Kids Are Alright, c'est bien connu. Pete Townshend n'est pas dupe un seul instant. « Toute cette musique doit disparaître ». Que restera-t-il des fameuses Sixties, du rock, de la musique pop en général, dans un siècle ou deux, ou même dans quelques décennies ? Deux ou trois refrains, et encore ? « Hey Jude » des Beatles, ou le riff de « Satisfaction » des Rolling Stones, comme « Le Beau Danube Bleu » a surnagé, un peu par hasard, au milieu de tant de valses de Vienne que l'on a définitivement oubliées ?

Stones In The Dark

Gangs Of London

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Par Franck Buioni
30 juillet 2020
Prix : 32 €

Extrait :

Londres, 1960. Dans une ville rongée par le népotisme, le chantage et la corruption, surgit la Firme, le gang des frères Kray, une organisation criminelle qui, après avoir mis à feu et à sang les quartiers chauds de l'East End, a fait des jumeaux-tueurs des parrains du Milieu londonien. Mais c'est aussi l'avènement du British Blues Boom et du Swinging London qui feront de la capitale anglaise l'épicentre culturel de la décennie hurlante. C'est dans ce contexte agité qu'émerge la scène de Chelsea, et ses figures emblématiques, Beatles et Rolling Stones en tête qui, s'ils fraient avec la crème de la jetset et le gratin de l'aristocratie, fricotent également avec les gangsters stars de l'East End. Tout ce petit monde ignorant que, tapis dans l'ombre, les services du MI5 veillent au grain. Le 12 février 1967, ladite surveillance débouche sur l'épisode du Redlands Bust, puis l'arrestation de Mick Jagger et Keith Richards. Cette étrange affaire, mêlant drogues dures, soupçons de complot et un zest de satanisme, amorcera le déclin de l'âge d'or des sixties. En 1968, Donald Cammell et Nicholas Roeg voudront illustrer les dérives des late sixties avec Performance, un film devenu légende noire, et une oeuvre décrivant de façon très réaliste ce que personne n'avait jamais montré, la face obscure d›une époque mythifiée et les relations troubles des héros de la contre-culture. STONES IN THE DARK - Gangs of London est un récit haletant où les destins de Reginald et Ronald Kray, David Litvinoff, Donald Cammell, Nicholas Roeg, James Fox, Anita Pallenberg, Brian Jones, David Snyderman, Kenneth Anger, Aleister Crowley, et des Majestés Sataniques de Mick Jagger se croisent au coeur d'une intrigue éclatée où la menace reste présente de la première à la dernière ligne.

L'ère metal

Tome 2

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Par Bruno Piszczorowicz
25 juin 2020
Prix : 40 €

Extrait :

Divisé en deux tomes, L'Ère Metal vous propose un voyage temporel à travers l'Âge d'or de la musique metal (les années 80 pour simplifier), là où sa popularité s'est soudainement envolée pour se poser dans le nid du grand public peu avant de brutalement disparaître… ou presque. L'ensemble vise à proposer l'étude la plus complète possible du hard rock / heavy metal à travers, notamment, sa veine la plus mélodique et populaire (vous aurez reconnu le hair metal). Le premier volume s'attachait à la naissance et au développement du genre avant d'alterner timeline mensuelle de son actualité (de 1981 à 1988), analyse de nombreuses thématiques spécifiques et focus biographique sur ses formations les plus emblématiques. Ce second tome reprend la même trame en relatant l'actualité du metal de 1989 à 1994 tout en s'arrêtant sur de nouvelles thématiques et sur le destin de ses têtes de gondole. Ce deuxième volume rend ainsi compte de l'apogée commerciale et artistique du genre tout autant que de la brutale implosion de sa popularité et des séquelles nées de cette onde de choc. Les dernières années ne sont également pas oubliées avec le traitement de l'évolution du genre jusqu'à aujourd'hui et l'étude de la place qu'occupe désormais la musique metal dans la culture populaire. Ainsi réunis, les deux tomes de L'Ère Metal entendent rendre hommage à un genre souvent mis à bonne distance par les garants autoproclamés de la grande Histoire officielle du Rock. Il s'adresse à ceux qui ont vécu à plein ces belles années musicales comme à ceux, plus jeunes, qui se passionnent pour cette époque dorée et pour qui l'image d'Epinal accolée au hair metal a valeur de fantasme de vie et de paradis sur terre.

Elton John

De Bennie and the jets à Your Song

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Par Jérôme Pintoux
25 juin 2020
Prix : 30 €

Extrait :

En 1970, les Beatles venaient de se séparer. Les Anglais, en plein désarroi, croyaient tenir une entité magique, un nouveau tandem, Elton John et Bernie Taupin, les nouveaux Lennon et McCartney, un compositeur et son parolier. Elton, à l'époque, c'était encore un petit jeune homme timide et réservé. Il ne se déguisait pas encore en personnage de Walt Disney, en Donald Duck. Il y avait juste ses lunettes, qui étaient bizarres. Il a porté les costumes les plus extravagants, il a joué des rocks, des blues, des ballades. Il s'est même spécialisé dans les requiem, « Funeral For A Friend », « Candle In The Wind », l'austère « Song For Guy », « Empty Garden ». Il a rendu hommage à Lady Diana, la princesse de Galles : « Goodbye, England's Rose », « Au revoir, Rose d'Angleterre. » Il a chanté pour le repos des défunts, « Elle était une bougie dans le vent » et sa flamme s'est éteinte. Ce sont peut-être ces morceaux-là qui resteront, ceux qui passeront le mieux à la postérité. Ils demeureront longtemps dans les mémoires. Ils hanteront plusieurs générations. Elton John a beau être un chanteur original et personnel, il n'en demeure pas moins que les emprunts de ses divers paroliers posent problème : ce ne sont pas de simples hommage. Ce ne sont pas toujours de simples clins d'oeil. Bernie Taupin et les autres ont pris des thèmes à gauche et à droite, des images, sans trop se poser de questions, sans trop se gêner. Il y avait un trésor. Ils y ont puisé à pleines mains.

1973

L'excellence rock

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Par Laurence Le Roy
30 mai 2020
Prix : 30 €

Extrait :

1973 s'inscrit comme un millésime dans l'histoire de la musique rock, caractérisé par la percée d'un modernisme qui ouvre de nouvelles capacités instrumentales et suscite de nouveaux champs d'inspiration. C'est l'effervescence de tendances musicales novatrices comme le glam ou l'expérimental, tandis que dans d'autres styles, comme le progressif ou le heavy metal, les artistes semblent aussi rivaliser d'ingéniosité. Le cinéma, la BD, la science-fiction, tout contribue à hisser cette année 1973 au rang d'année phare, de référence toujours actuelle. « J'ai passé ma vie à essayer d'obtenir de ma Fender Stratocaster toutes les couleurs et inflexions de la voix humaine. Je me voyais comme un peintre du son, un fabricant de paysages sonores abstraits » (David Gilmour). « L'Art ne devrait jamais essayer d'être populaire, le public devrait essayer d'être artistique » (Oscar Wilde). « Il n'y a pas de progrès sans déviance » (Frank Zappa). « Au départ, le peintre a une toile, l'écrivain a une feuille de papier, le musicien, lui, a le silence » (Keith Richards). « De toutes les choses que j'ai perdues, c'est mon esprit qui me manque le plus » (Ozzy Osbourne). « Nous étions criblés de dettes, et, s'il n'y avait pas eu Tommy, le groupe aurait sûrement cessé d'exister » (Pete Townshend). « Avec la Reine, je suis sans doute ce que l'Angleterre a de mieux » (Mick Jagger). « La seule drogue qui aurait pu m'intéresser était le LSD, mais je n'en ai jamais pris - je trouvais mes rêves suffisamment effrayants » (Peter Gabriel). « Je ne suis pas fou ; j'ai une bonne connaissance du mysticisme, c'est tout » (Jimmy Page). « Chez moi, choquer fait partie du spectacle. Les gens viennent à mes concerts pour voir la guillotine, et, si on ne la sort pas, ils se sentent floués » (Alice Cooper).

Anthologie musicale de l'effondrement

La disparition de l'espèce humaine en 100 chansons

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Par Guillaume Gaguet
30 mai 2020
Prix : 24 €

Extrait :

L'effondrement de la civilisation. Voilà, le mot et lâché. Depuis plusieurs années maintenant, ils en parlent. Ils sont collapsologues (Pablo Servigne), hommes politiques (Yves Cochet), journalistes ou hommes de médias (Nicolas Hulot, Yann-Arthus Bertrand). Et puis, ils sont cinéastes, auteurs, musiciens, chanteurs. Notre monde se dirige vers quelque chose de nouveau, et les artistes l'ont bien senti. Depuis le début du siècle, ils ne chantent plus une hypothétique fin du monde, apocalypse romantique et romancée, ils chantent la très concrète disparition de l'espèce humaine et l'effondrement de nos civilisations. Le sujet n'est pas nouveau. Avant Matmatah, les Cowboys Fringants ou La Maison Tellier, les apôtres de la décroissance, les anti-militaristes et les chantres d'un urbanisme déshumanisé évoquaient déjà la perte des valeurs et la fin, possible ou probable, de l'Humanité. Témoins de l'agonie d'une espèce humaine aux abois, qui n'hésite pas à mettre à bas les écosystèmes et à se priver de la biodiversité pour maintenir son niveau de vie, les artistes contemporains chantent l'effondrement avec fatalité, rage ou tristesse. Avec surtout la certitude que le monde tel que nous le connaissons touche à sa fin. Car s'ajoutent aux inquiétudes d'antan les certitudes actuelles : chute de la biodiversité, fin de l'ère du pétrole, pénuries d'eau douce. Autant d'éléments qui, ensemble, constituent le terreau fertile de chansons apaisées, glaçantes ou douces-amères dans lesquelles résonne, c'est leur point commun, l'inéluctabilité d'un changement drastique et l'inaptitude de l'espèce humaine face aux défis qui l'attendent. De Jean Ferrat à Francis Cabrel, de Zazie à Gérard Manset, de Charlélie Couture à Anne Sylvestre, voici cent chansons qui envisagent, en musique et en paroles, l'effondrement de l'espèce humaine.

Diko Kinks

De A à Z

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Par Jérôme Pintoux
24 avril 2020
Prix : 30 €

Extrait :

Dans le rock, on trouve quelques grands paroliers. Il y a Bob Dylan, le Rimbaud du Minnesota ; Syd Barrett, le Lewis Carroll de Cambridge ; Marc Bolan, le William Blake de T Rex ; Frank Zappa, un Juvénal amércain. Il y a aussi Keith Reid, le parolier de Procol Harum, une espèce d'Edgar Poe qui se serait égaré du côté de Soho. Il y a surtout Ray Davies, le leader des Kinks, une sorte d'Oscar Wilde du Swinging London, ou, du moins, un parolier bien sympathique. « On ne voit plus les Kinks ? » La première fois que j'étais allé en Angleterre, en juillet 68, les Kinks faisaient déjà figure de « has been ». Quand je demandais ce qu'ils étaient devenus, on me répondait invariablement : « Ils se battent sur scène ». Il y avait eu pourtant « Waterloo Sunset » qui avait cartonné dans les charts, là-bas, en 1967. Bien sûr, il y a eu d'autres phares des sixties, les Beatles, les Rolling Stones, les Who, mais les Kinks étaient un groupe à part, totalement original. On ne les a pas oubliés. God save the Kinks ! Je ne voudrais pas qu'on me fasse un faux procès. Le rock, la chanson, les morceaux des Kinks, je ne considère pas cela comme de la haute « littérature », mais comme des matériaux de langage. Je ne veux pas prendre des vessies pour des lanternes, mais bien des chansons me semblent le reflet de leur époque et nous permettent de mieux la comprendre, d'en approfondir la vision qu'on en a. Elles nous apprennent peut-être autant de choses que les livres d'histoire ou les manuels de sociologie, ou, du moins, des choses différentes.

Procol Harum

Une ombre blanche

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Par Jérôme Pintoux
24 avril 2020
Prix : 30 €

Extrait :

Dictionnaire Procol Harum : l'auteur a couvert en long et en large la carrière de Procol Harum, ses reformations successives, mais aussi les carrières solos des anciens membres du groupe, Robin Trower, Gary Brooker, Keith Reid, Matthew Fisher. Procol Harum a toujours fait figure de groupe mystérieux. Dès 1967, le nom même de « Procol Harum » semblait surgir de nulle part, ou alors d'une vieille version latine oubliée, sur laquelle on aurait peiné tout un samedi, sans en trouver la solution. Le son de l'orgue était majestueux, mais les textes nous laissaient perplexes : des histoires de naufrages et de losers, parfois impossibles à situer, à contextualiser. Keith Reid, le parolier, c'est une sorte d'Edgar Poe qui se serait égaré dans les années soixante, quelque part du côté de Soho. Procol Harum, ce n'est pas rien. C'est peut-être le groupe qui a inventé le rock prog, ce mélange de rock et d'expérimentations sonores, d'emprunts à la musique classique et de paroles bizarres. « A Whiter Shade of Pale », leur titre de gloire, c'était un slow pour emballer les nanas. Souvent la pop music se limitait à cela. Mais c'est aussi un slow qui nous a fait découvrir la poésie, avec ses « seize vestales vierges » et « son ombre blanche ». C'est l'histoire d'une fille qui fait un malaise - ou une overdose - dans une boîte de nuit. Elle est tellement « blanche » qu'on dirait un fantôme, une « ombre blanche » d'une pâleur mortelle.

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